D'après chars- français.net
Texte d'Anthony Vitali.
Caractéristiques:
Équipage: 6 hommes( chef de char, pilote, canonnier, chargeur, mitrailleurs.)
Longueur:6,32 m
Largeur: 2,05 m
Hauteur: 2,30 m
Masse au combat: 14 tonnes*Armement: 1 canon de 75 mm (90 obus), 2 FM Hotchkiss 14 (3840 coups)
Autonomie: 80 km ( 6h à 8h) sur route.
30 km tout terrain.
Le Schneider est le premier char de combat de l'armée française. Conçu comme un soutien direct à l'infanterie, 400 exemplaires seront construits par une filiale de Schneider, en l'occurrence, SOMUA( Société d'Outillage Mécanique et Usinage d'Artillerie).
Le Schneider connaît son baptême du feu le 16 avril 1917, à Berry au Bac,lors de la tristement célèbre bataille du Chemin des Dames qui aboutira à un échec français. Il avait de piètres
performances et ses faibles capacités de ventilation ainsi que le mauvais champ de vision qu'il offrait à l'équipage le rendaient difficile à utiliser. De plus, son blindage latéral trop
faible (vulnérable aux balles "K" à noyau d'acier allemandes) et ses réservoirs internes le rendaient très dangereux.
Malgré les améliorations entreprises, l'armée française décide d'en abandonner la construction au profit des chars légers Renault FT-17.
Des chars Schneider restent pourtant en service jusqu'à l'Armistice, escortant l'infanterie et les FT-17.. À la suite de ce cuisant échec, le Schneider ne sera réutilisé que deux fois pour le
reste de l'année 1917: le 5 mai, dans la région du "Moulin de Laffaux", où 19 Schneider, accompagnés de 12 chars Saint Chamon, se lancent à l'assaut des positions allemandes. L'opération réussit
en partie et le Schneider démontre sa supériorité face à son homologue.
Le 23 octobre, toujours aidés par des "Saint Chamon, 38 Schneider attaquent à la Malmaison et remportent la bataille. Malgré leurs succès, le Haut commandement décidera d'accélérer la mise en place des chars Renault FT.
En mars 1918, c'est le déclenchement, par les Allemands, de l'opération Michael ( offensive de printemps dans le nord de la France.)
En mai 1918, c'est le début de l'opération"Blucher-Yorck ( 3ᵉ bataille de l'Aisne et c'est également le premier engagement des chars Renault FT.
En juillet 1918 se déroule la 2ᵉ bataille de la Marne. C'est un des derniers grands engagements du char Schneider ( 2500 chars de toutes sortes et de toutes catégories sont utilisés par les alliés, lors de cette bataille).
Fin septembre 1918 voit les derniers engagements du Schneider entre Vesle et Aisne ( du 27 au 30 septembre 1918) et octobre 1918, c'est le retrait du Schneider des premières lignes.
Chemin des Dames, 1917
Dans les tranchées en 1918
Chemin des Dames, mai 1917
Photos d'après Larousse.
A la suite de cet historique conçu par Anthony, nous pouvons nous diriger vers
La maquette
don de Frédéric W. et qui sera prise en charge par Anthony.
La maquette du char Schneider CA HOBBY BOSS 83861 est au 1/35ᵉ
Le kit est composé de plus de 380 pièces à assembler avec de nombreux détails, des chenilles individuelles à assembler, des pièces en photo découpe.
Toutes ces pièces, fort bien moulées, se présentent en plusieurs grappes, au plastic dur, marron clair.
Après avoir repéré les diverses difficultés du montage et les avoir inscrits sur les notices, Anthony peut commencer la maquette par le montage du train de roulement.....pas une petite affaire, à la vue des notices…
Allez, roulez maintenant…
Et les systèmes d'entrainement des roues et chenilles, leurs protections.....
Une fois ces montages terminés, il faut les adapter à la caisse, ce qui est la prochaine étape de ce puzzle.
L'armement est mis en place
Après le dessus de caisse, il faut s'occuper du dessous, avec les divers trains de roulement.
Quelques éléments en photodécoupe viennent se glisser dans le montage.
Et le moment fatidique, pour le spécialiste: le montage des chenilles, maillon par maillon, que l'on retrouve en plastic dur..... Et c'est parti !!!
On s'imagine l'ampleur de la tâche.Deux ou trois séances de réunion du vendredi seront nécessaire pour tout concrétiser.
Il est prévu de passer un voile de Primer acrylique gris clair, à l'aéro.
Le char est maintenant fin prêt pour recevoir les couleurs du camouflage de la période. Après recherche, Anthony a déterminé le camouflage suivant:
Pour la peinture du Schneider , Anthony s'est inspiré d'un montage trouvé sur Internet, en s'appuyant sur les infos trouvées sur un forum destiné aux engins de la première guerre mondiale : https://forum.pages14-18.com/viewtopic.php?t=52941
Sur la couche bien sèche de Primer gris, la teinte de fond, passée à l'aéro est jaune mat foncé, tirant sur le beige rougeâtre, en prenant les indications de couleurs présentées par la légende du document
C'est le moment d'accentuer les ombres, les lumières afin de donner du volume au blindage. Anthony fait cet exercice à l'aide de l'aéro, en passant, aux endroits nécessaires, des teintes ou plus claires ou plus foncées que la première teinte beige rougeâtre.
Ces passages de teintes ont peu accentué les effets recherchés, Stéphane prend en main les opérations, en pratiquant de même, mais avec des tons plus soutenus.
Au final, les différences de teintes commencent à être visibles.
Tous les éléments sont placés, sous couche d'apprêt passée, ton jaune de base également, le début du camouflage peut donc être appliqué.
Anthony commence par le vert foncé du camouflage avec une teinte de chez Gunze ( H73). Cette couleur est passée àl'aéro, sans produit de masquage et donc, à main levée… Avec mes balbutiements d'utilisation de l'aéro, je suis bien loin d'une telle pratique.
La dernière teinte du camouflage est passée. C'est un bleu composé de 3 teintes Tamiya (XF-18 / X-4 / XF-23).
Début de la peinture des chenilles à l'aérographe avec une teinte marron (XF-64 Red Brown)
Les décalcomanies placées, il faut passer des jus de salissures, le long du blindage.