Le pantalon étant peint dans une couleur de beige clair sale, les épaulettes du grognard et la veste du jeune tambour étant effectuées, je vais donc m'orienter vers le tambour, à proprement dit.
Tambour d'infanterie 1er Empire.
La caisse sera composée du fût, de deux grands cercles, de deux petits cercles de roulage, du timbre, des cordages et des tirants.
Le fût en cuivre jaune façonné, HAUTEUR 300 mm et 385 mm de diamètre (le règlement d e1812 indique 370 mm) . Il est placé, à 50 mm du bas, une gâche en cuivre portant une vis en fer garni de son
écru en cuivre, destinée à tendre le timbre sur la peau. Cette gâche, fixée par deux rivets en cuivre, a 60 mm (40 mm sur le règlement de 1812) de longueur et 25 mm de largeur (30 mm sur le
règlement de 1812). Au côté opposé à cette gâche, il sera placé un crochet fixé par deux rivets de laiton. Ce crochet sera destiné à fixer l’extrémité du timbre.
Les grands cercles de caisse en bois de frêne et percés de dix trous à distances égales. Le côté extérieur est laqué bleu et écarlate séparé par un filet blanc ondulé. Le côté intérieur de
ces cercles est poli à la pierre ponce. Ils ont, chacun, 45 mm de largeur et 8 mm d’épaisseur (le règlement de 1812 précise 7 mm).
Les peaux de caisse sont en veau parcheminé et proportionnés à la dimension de la dimension de la caisse. Celle de timbre est plus fine que celle de batterie.
Le timbre sera en corde à boyau de 12 m/m de diamètre et de 1,100 m de longueur.
Les cordages qui servent à tendre la peau, seront en chanvre, câblés à neuf brins : ils seront lacés en zig zag, sur le fût, en passant dans les trous ces cercles. La circonférence de la corde
est de 6 mm.
Les tirants en buffle blanc, ils font 45 mm de largeur dans le haut, 30 mm en bas, vers les extrémités, sur 50 mm de longueur. Ils servent de coulants pour tendre les cordages.
Le tambour représenté sera celui de la première photo..... les grands cercles peints en toute simplicité
Je sous- couche en acrylique marron le métal.La couleur laiton jaune du métal sera une peinture à l'huile.Je mélange la poudre de bronze or riche dans une base de marron.Un peu de diluant et c'est parti.... essence de briquet ou même, du vernis satiné peuvent être utilisés.
Peut-être serait-il grand temps de rajouter sa tête à ce brave grognard, placée de côté pour facilité les diverses peintures des éléments l'environnant.
L'aigle demandera à être redessiné ultérieurement..... teint pâle, légèrement violacé, rigueur de l'hiver russe.....
Tête placée, fixée, colle à deux composants et petite cheville (morceau de trombone)
Reste à pratiquer la peinture des détails, comme les chaussures, les bandes de protection aux chevilles, aux mains, ainsi que bonnet d'ourson, toque et sacs.... et les ustensiles récupérés.
Cette peinture ayant séché en profondeur, un coup de pinceau de médium à peindre mat est passé pour matifier tout ce qui est tissu. Quelques petites reprises de détails et de précisions sont à revoir.
Petite idée de certains éléments déjà traités.
Une suite à venir, avec:
Comme déjà signalé, cette pièce, intitulée "Bataille de Moscou, 1812". ancienne figurine d'Art Girona, présente un soldat d'infanterie, aidant un dragon épuisé.
Pièce tout métal, bien sûr, 54 mm.
Merci aux copains du forum, Alain 74 et Vitruve, qui m'ont permis de situer cette figurine dans la production d'Art Girona et de repérer les éléments qui me manquent, à compléter grâce à ma boîte à rabiots.
Cette figurine faisait partie du lot des plus de mille pièces, donc aux CBA d'un collectionneur qui faisait du vide dans ses collections.
Je dois partir à la recherche d'un homme de troupe d'infanterie dont le régiment participait à cette retraite.
Des corps de soldats russes et français, tombés lors de la retraite de la Grande Armée de Napoléon en 1812 ont été découvert en Russie.
Ces 120 soldats, trois probables vivandières et trois adolescents – sans doute des tambours – sont tombés, en marge ou lors de la bataille de Viazma du 3 novembre 1812, deux semaines après le début de la retraite qui culminera peu après dans l'horreur avec la traversée meurtrière de la Bérézina.
Les restes ont été mis au jour en 2019 par une équipe d'archéologues russes et français, au sud-ouest de Viazma, ville de 52 000 habitants.
Les férus locaux d'histoire ont cru d'abord qu'il s'agissait d'une des nombreuses fosses communes datant de la Seconde Guerre mondiale qui parsèment l'ouest de la Russie. Finalement, une expertise de l'Académie russe des Sciences a établi qu'il s'agissait de victimes de la campagne de Napoléon, principalement âgées de 30 à 39 ans, explique à l'AFP l'anthropologue Tatiana Chvedtchikova.
La découverte de boutons métalliques d'uniformes a permis d'établir que certains des défunts "appartenaient aux 30e et 55e régiments d'infanterie de ligne et au 24e régiment d'infanterie légère de l'Armée de Napoléon", explique Alexandre Khokhlov, chef de l'équipe d'archéologues sur place.
Retrouvée par hasard, cette sépulture collective est sans doute loin d'être la dernière à découvrir le long de la route de la campagne de Russie, qui a fait plusieurs centaines de milliers de morts.
d'après AFP
J'ai maintenant mon homme de l'infanterie de ligne (le 30ᵉ ou le 55ᵉ, peu importe, les parties distinctives de l'unité étant recouvertes du manteau.)
Et qu'en est-il pour le dragon soutenu ?
Voyons un peu l'histoire du 30ᵉ dragon, durant la campagne de Russie:
Le régiment fait partie de la division Houssaye avec le 7e, 23e et 28e dragons. Ce sont les seules unités de dragons qui feront la campagne de Russie. Les
28e et 30e dragons forment la brigade Seron. Il est à Chemmitz le 5 avril 1812. Affecté au IIIe corps de cavalerie de Grouchy, le régiment se porte sur le Niemen
combat à Vilna et Ebling puis, le 20 juillet, marche sur Smolensk où il participe à une mémorable charge, enfonçant et culbutant les russes.
Le 7 septembre 1812 il est engagé dans la bataille de la "Moskova", participe activement à la charge contre les réserves de l’infanterie russe et balaie toute la cavalerie ennemie. Le
30e dragons sort très éprouvé de cette bataille, mais les actions conjuguées de la grande Armée ouvrent la route de Moscou. Le nom la "Moskova 1812" est inscrit sur l’étendard.
Le 19 octobre 1812, les troupes françaises quittent Moscou. C'est ensuite pour le 30e dragons les combats de Viasma le 3 novembre puis, "la cavalerie n’existant plus", le général
Grouchy prend le commandement de la cavalerie démontée. Le 6 janvier les restes du régiment arrivent à Koenisberg.
Mon soldat d'infanterie de ligne et mon dragon étant situés, je peux passer à la réalisation de ces figurines.
Ensemble tout métal, déjà monté puisque ce sont des figurines de récupération Après avoir vérifié le bon montage, je place la tête du dragon, sur ses épaules et passe une couche d'impression gris clair.
Les sous couches colorées des manteaux sont effectuées à l'acrylique, dans les tons de ces corps d'armée, gris- bleu pour l'infanterie et un gris- vert, pour le dragon.Sur ces sous-couches, une peinture à l'huile est appliquée, en prenant soin de respecter les zone d'ombre et de lumière.
Pour le bleu, toujours les mêmes bases, bleu hortensia, violet et noir, pour le vert, vert cinabre, brun, bleu, bleu outremer.
Des pointes de blanc de titane sont rajoutées à ces mélanges.
Il me semble que le moment de passer à la peinture des visages soit arrivé. Cette peinture se fait en plusieurs périodes, le visage déjà placé du soldat de la ligne et, à part, le visage du dragon, ainsi que de son casque. On constate parfaitement la tige fixée pour le bon ajustement et maintien de cette tête.
La tête n'étant pas positionnée, il a été plus aisé de peindre la chabraque de peau de mouton, festonné de rouge et récupérée lors du chemin de retour, pour se protéger du froid.
Je profite également pour traiter les pantalons, chaussures et bottes, ainsi que les bandes de protection nouées autour des chevilles.
Le bas des manteaux est sali par des traces de terre et de boue séchées. Une teinte plus foncée sera portée sur le bas des vêtements pour donner l'impression d'un tissu humide ou mouillé par la neige.
J'ai également traité le couvre-shako.
Les shakos étant généralement ornés de pièces métalliques qui demandent beaucoup d'entretien lorsqu'elles sont exposées aux intempéries, et qui risquent de trop attirer l'attention de l'ennemi dans certaines situations de guerre, il était normal d'essayer de remédier à ces inconvénients en recouvrant le shako d'un étui protecteur.
D'après Bernard Coppens.
Le Couvre-schako
C'est un effet de coiffure qui enveloppe tout l'extérieur du shako, et dont l'usage a été, tour à tour ordonné ou abolit.Le couvre-shako, qui depuis la décision de 1812 (17 septembre)a été le mieux approprié à la coiffure des troupes de ligne, et qui était encore reconnu par l'ordonnance de 1818 (13 mai) était en toile noircie, cirée, vernie et employée le lustre en dehors; il était formé de la calotte, du tour et du couvre nuque.Ces 3 morceaux étaient joints au moyen de coutures à revers et fermaient au moyen de cordons… La couture de la calotte et du tour était interrompue de manière à laisser un passage à la tige du pompon.Le tour était ouvert de son côté de droite, afin de faciliter l'introduction du shako dans le couvre-shako.La hauteur du tour du couvre-shako était telle que par devant, il venait appuyer au point de jonction de la visière, et que par derrière, il arrivait, couvre nuque non compris, le long du bas de la forme.Sa longueur était telle que ses bords latéraux croisaient l'un sur l'autre dans une largeur de 20 millimètres mesurée près de la calotte, et de 50 millimètres près de la partie inférieure.
D'après le Dictionnaire de l'Armée de Terre.
Le fusil:
Le fusil modèle 1777 est l’arme principale du fantassin. Modifié en l’an IX et l’an XIII, il a été produit à près de 2 millions d’exemplaires. Sans la baïonnette, il mesure 1,515 m, qui est la taille minimum du soldat pour qu’il puisse facilement charger l’arme par le canon. Dans les unités, les fusils sont marqués à la lettre de la compagnie et au numéro de l’homme, toute autre marque ou personnalisation est proscrite. Dans les premières semaines de son incorporation le soldat apprend à manier son fusil puis à tirer. Chacun doit impérativement savoir l’entretenir et ne pas le perdre sous peine de forte amende. Sur le fusil se monte une baïonnette qui transforme l’arme à feu en arme blanche.
Ce fusil sera peint à part.Une fois l'ancienne peinture décapée, je reprends tous les éléments en sous couches colorées à l'acrylique et ensuite, je passe à l'huile.
De même, la tête et le casque du dragon, peints à part, sont enfin fixés.(colle à 2 composants)
Et le fusil, il faut bien le coller, également, puisque sa peinture est achevée.
Cette série de 2 personnages se termine par une recherche concernant le shako.Dois je placer un plumet, un pompon, notre fantassin étant en tenue de campagne ??
Au sommet du shako se trouve un pompon, dit houppette, dont la couleur indique la compagnie : il est vert dans la première compagnie, azur (bleu ciel) dans la deuxième, aurore (orangé) dans la troisième et violet dans la quatrième. Les grenadiers portent un plumet, dit aigrette, rouge et les voltigeurs une aigrette jaune.Les officiers et les soldats rattachés à l'État Major portent des aigrettes et des pompons de couleur blanche.
Au cours des années 1808-1809, la tournure
du soldat d’infanterie atteint l’apogée du style impérial, telle qu’elle est restée dans les imaginations : le schako, agrémenté d’un cordon et d’une plaque décorative, campe la silhouette. De
plus en plus souvent, des jugulaires de cuivre complètent la coiffure.
Le chevron de cuir destiné à renforcer latéralement le schako est supprimé.
Pendant cette période, l’habit continue son
évolution : il se raccourcit, la taille remonte, les revers sont plus échancrés, les retroussis sont factices.
Les grenadiers continuent, quand ils le peuvent, à se coiffer du volumineux bonnet de peau d’ours( parfois appelé: ruche à miel)a. Mais le blocus continental rend
l’approvisionnement en peaux de plus en plus difficile. D'année en année, l’évolution de la silhouette du fantassin se poursuit : sous la double pression de la mode et de l’économie,
l’habit se fait de plus en plus court, étriqué, sans tenir compte du bien être du soldat… Le triangle de drap du fond, qui subsistait au bas des pans, à la jonction des retroussis, disparaît.
Plusieurs régiments portent la doublure des pans et les retroussis rouges.
Une circulaire du 9 novembre 1810 prescrivait que la plaque de schako aurait la forme d’un losange, avec le numéro du corps, estampé ou évidé, au milieu de la plaque. Cette circulaire supprimait le plumet et le cordon de shako, ornement devenu inutile depuis l’adoption des jugulaires, mais qui continua néanmoins à être porté dans quelques régiments.
Une circulaire du 21 février 1811 fixait la couleur des houppettes, qui devaient être rondes, plates, de cinq centimètres et demi de diamètres, et d’un centimètre d’épaisseur, sans numéro : vert foncé pour la 1ère compagnie, bleu céleste pour la 2e, aurore pour la 3e et violet pour la 4e.
Le
shako est protégé par un couvre-shako, effet dont l’usage tend à se généraliser. Il est le plus souvent de toile cirée noire. Dans certains corps, on y peint des attributs régimentaires ou de
compagnie.
Les grenadiers et les voltigeurs ne portent généralement pas
l’aigrette prévue par le règlement de 1812 ; le pompon à flamme, rouge pour les grenadiers, vert, pour les voltigeurs, y est substitué.
Les voltigeurs devaient porter le même shako que les fusiliers, mais dans la pratique, ils portèrent souvent des shakos agrémentés de chevrons jaunes, dans la même disposition que les grenadiers.
De même, ils conservèrent l’épaulette verte, le plus souvent à tournante jaune.
L'histoire autrement
Je le tiens, mon voltigeur, avec son pompon à flamme vert.....
Mon pompon sera de fabrication maison, n'en n'ayant pas trouvé dans ma boite à rabiots.....et pourtant, elle en contient des pièces, cette boîte !!!!
Peinture verte acrylique
et c'est tout bon
Me voici arrivé au terme cet ensemble de 2 figurines et peux passer à la suite avec.......
une affaire à suivre......