d'après le stage animé par Jean Paul Dana sur des notes d'Alain, de Sigrid, de Jean Luc et de Michel
Pour se rafraichir la mémoire au sujet des couleurs, voir l'article de Jean Luc à ce sujet
Définition d'une couleur primaire : couleur que l'on ne peut obtenir par mélange. Ces couleurs sont au nombre de trois : le jaune, le rouge (magenta), le bleu (cyan).
Pose des couleurs primaires : jaune, rouge, bleu.
Première couleur secondaire : le violet (complémentaire du jaune).
Deux dernières secondaires : le vert (complémentaire du rouge) et l'orange (complémentaire du bleu).
Le principe est donc très simple : on peut créer une infinité de couleurs à partir de ces trois couleurs*. Mais (oui, il y a un mais, sinon ce ne serait pas marrant!) très souvent, les couleurs primaires du commerce ne sont pas complètement pures (par exemple le bleu de Prusse contient du jaune, l'alizarine contient du bleu), d'où l'obtention de couleurs "sales" (grisées par les impuretés des couleurs - exercice de création du violet) lors de certains mélanges.
Pour vérifier une couleur en sortie de tube, il suffit de la mélanger avec du blanc qui fera ressortir la tonalité "impure". Par exemple:
jaune dans le rouge cadmium et dans le bleu de Prusse
rouge dans le jaune cadmium et dans le bleu outremer
bleu dans le rouge alizarine ou le rouge carmin
* ainsi que le blanc et le noir purs
Attention :pour des teintes de même nom issues de fabricants différents, il peut y avoir une grande variation de couleur.
Comment foncer une teinte : en lui ajoutant petit à petit sa complémentaire jusqu'au résultat désiré
Ici, jaune vers jaune foncé
Jean Paul conseille de ne pas faire les mélanges directement dans la teinte de base, mais d'étaler cette teinte et d'ajouter une petite dose de complémentaire sur le bas de la teinte
étalée. On contrôle mieux la modification de la couleur.
Sur cette palette, à droite figurent les couleurs "idéales" de violet, de vert et d'orange par Jean Paul, sur la gauche, les essais des stagiaires. A noter l'amélioration des
résultats après les explications de Jean Paul.
Ci dessous, l'exercice (contraignant) auquel s'est livré Jean Paul : échantillonner toutes les teintes obtenues avec quelques primaires (chaudes et froides) et il y a une bonne dizaine de pages, au moins!
Photo de gauche : échantillon d'Ocre Jaune, de Terre de Sienne Naturelle, de Terre de Sienne Brûlée, de Terre d'Ombre Naturelle et de Terre d'Ombre Brulée.
Les couleurs utilisées pour retrouver la teinte des échantillon : Jaune Cadmium Moyen, Rouge Cadmium Moyen, Bleu Outremer et Blanc
Comment obtenir une couleur chair d'amérindien
contraste par la luminosité : les zones à faire ressortir sont "éclairées"
Le tableau en couleurs
Le tableau en tons de gris. On se rends compte que le point focal est le visage. La couleur des autres éléments clairs ou blancs est légèrement "cassée"
contraste par complémentaires : le tableau tout en tons bleutés avec en contraste les zones en jaune-orangé
Il existe d'autres contrastes :
saturé/déssaturé
mat/satiné
lisse /texturé
Il s'agissait de peindre le visage (pour le moment) du rat de bibliothèque.
D'abord, sous-couchage du buste : première couche en noir.
Une deuxième couche en blanc va donner les zones d'éclairages en vaporisant là où la lumière doit venir. Cette méthode manque de "finesse" jet de la bombe non réglable.
Ci-dessous, les résultats de cet exercice.
A partir de cette étape, beaucoup de démonstration par Jean Paul, mais peu de notes prises!
Tout d'abord, avant d'attaquer quoique ce soit sur la figurine, il sera bon de bien l'observer, s'en imprégner.
Une fois cette étape accomplie, déterminer l'éclairage, quelles zones mettre en valeur et la palette de couleurs à utiliser sur la figurine.
On peut alors passer au sous-couchage : Jean Paul déconseille l'usage du blanc comme sous couche principale, car il dénature les couleurs. Il vaut mieux utiliser du noir.
Pour le type de sous couche, selon les goûts : acrylique (plus rapide à sécher) ou non (plus long à sécher, surtout si on peint à l'huile sur la sous couche). Passer la sous couche (en bombe) d'un geste régulier en débordant un peu de la figurine.
Si on est équipé, il est aussi possible de sous coucher à l'aérographe (plus de souplesse).
Pour imposer l'éclairage, une fois la sous couche noire sèche, on pulvérise du blanc dans le sens de la lumière soit à la bombe (pas trop précis) soit à l'aérographe, puis on revient sur les lumières avec un blanc pur.
Avant utilisation de l'aérographe sur la figurine, tester s'il n'y a pas de saletés qui peuvent boucher l'aérographe.
La figurine support pour le sous couchage et l'ajout de texture : ici pose des lumières (réalisée à l'aérographe).
Séparation des différentes zones par un "lining" de noir dans les creux.
Il est aussi possible de texturer une couleur de façon à lui donner une apparence de cuir, de tissu, de chair.
Cela s'obtient en tapotant la peinture (blanc acrylique un peu - mais pas trop !- épais) avec un vieux pinceau retaillé ( recyclage de ses vieux pinceaux en les coupant plus courts et en leur donnant des formes diverses).
La veste a été texturée et la teinte de base posée. A noter, les traits du lining.
Photo à gauche : détermination de l'éclairage, avec les couleurs posées sur la partie droite, photo du centre toutes les couleurs sont posées, photo de droite, fondu des
teintes
La recherche d'un ton de chair amérindienne
Pour réaliser un glacis : utilisation de teintes transparentes ou, pour de la peinture à l'huile, l'allonger de liquin.
Pour mater une teinte acrylique (tendance à être satinée), utiliser une (petite) pointe de Tamiya X21 Flat base. S'il y a trop de X21, la couleur devient crayeuse.
Lors d'un mélange utilisant une couleur foncée, il est recommandé d'incorporer la couleur foncée en petite quantité : la couleur obtenue est plus facile à contrôler.
Pour "allonger" de la peinture à l'huile, on peut aussi utiliser de l'essence à briquet (Zippo), qui s'évapore assez rapidement.
Nous voilà au bout de cet article! Le week-end a été assez intense et des notions peut-être importantes nous aurons échappées. Cela nous donnera l'occasion de refaire un autre stage avec Jean Paul.
Comme il nous l'a dit et répété, il faut essayer (des mélanges, des techniques, etc..)! Et cette activité est un passe temps, pas une prise de tête!
Si le contenu de ce stage vous a intéressé, vous pouvez voir avec Jean Paul Dana pour en organiser un. Contacter directement Jean Paul : jeanpaul.dana@gmail.com